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Isatis tinctoria

Procédés d’extraction du pastel en France à partir du XIIème siècle
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  • On cueillait, lavait, et séchait les jeunes feuilles de pastel.

  • On les broyait au moulin pastellier pour obtenir une pâte homogène.

  • Celle-ci était égouttée et on la laissait fermenter 2 ou 3 semaines.

  • Cette pâte (-le célèbre pastel-) était modelée et pressée en boules d'environ 15 centimètres (un demi-pied) de diamètre : « les coques » ou « cocagnes ».

  • Ces coques séchaient lentement, à l’abri sur des claies. Une fois sèches, elles pouvaient être transportées et vendues à prix d'or, donnant le nom de pays de cocagne ou triangle d'or à la région située entre Albi, Toulouse et , le plus grand exportateur de pastel.

  • Pour être utilisé en teinture, on brisait les coques avec des masses en bois ou au moulin pastellier pour obtenir une poudre, à laquelle on mélangeait de l’eau croupie en vue d'une deuxième fermentation.

  • Les microorganismes qui provoquent la fermentation sont très sensibles aux changements de température et d’humidité;  il faut veiller à conserver une température ambiante et un degré d’alcalinité adéquats. On rajoutait souvent de l'urine humaine, de la chaux et des cendres.

  • On remuait pour obtenir une pâte homogène qui se dessèche peu à peu.

  • A température ambiante (au-dessus) de 0, le pastel s’échauffait, fumait et se modifiait chimiquement. Il exhalait une odeur putride et des vapeurs nocives. Tout l’art consistait à maîtriser la fermentation.

  • La pâte était remuée régulièrement pendant 4 à 5 mois.

  • La fermentation terminée, on laissait ensuite le tas immobile pendant au moins 2 mois. À l’issue de ce délai on obtenait de l’agranat, une poudre. Convenablement stocké, il allait garder ses propriétés colorantes une dizaine d’années.

L’isatis tinctoria, aussi connu sous le nom de pastel ou guède, a été très utilisé en Europe de l'Antiquité au XIXème siècle. C’est une des seules plantes à indigo à présenter un précurseur différent de l’indican, l’isatan B. Au Moyen Age, le pigment était obtenu à partir des feuilles ; bien que l'huile des graines soit précieuse, elle était peu utilisée, et seules de petites surfaces des terres étaient réservées à la floraison : les rosettes, feuilles jeunes riches en indican, étaient privilégiées.

Cocagne de pastel

Moulin pastelier

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